RHⒶPSODIE CHIMERIQUE ♟ « That the world as we know it will be coming to an end »

Elle avait été depuis toujours haineuse du monde. Une haine qui naissait sans qu’elle ne puisse quoi faire dans son ventre, cette boule qui avait le don de la faire trembler, cette envie destructrice incontrôlable quand elle voyait quelqu’un. Malgré tout, elle restait avant tout une anti violence. Elle ne comprenait pas ses chats qui avait besoin d’assassiner pour se défouler, elle relevait ça ce sens du sadisme pur. Elle avait été très mature d’après les autres qu’elle traitait amicalement de pigeons. Elle adorait les volatiles, avait envie de voler tel cet aigle ou ce corbeau dont elle admirait les courbes qu’il dessinait dans le ciel et arrivait même à y discerner des messages, elle allait alors hurler à qui l’entendra qu’un oiseau lui avait envoyé un message d’amour passionnel. Cet esprit enfantin, à cette époque, n’avait qu’un seul nom.
Petite Rhapsodie.
Elle n’avait jamais compris son prénom, et encore moins ce qu’était une rhapsodie. Apparemment, c’était une composition musicale très libre qui se basait sur une chanson connue et presque basée sur le patrimoine d’une culture. Elle s’interrogeait et demandait pourquoi ce nom, on lui disait qu’à cause de son esprit très mature pour son âge et de son envie de liberté, son amour pour la musique et les arts en toutes sortes les avaient poussés à la baptiser ainsi.

« Qu’est – ce que tu fous Rhapsodie ?
- Je regarde les oiseaux.
- Pourquoi ?
- Parce que, je te demande pourquoi tu me poses que des questions connes toi ou pas ?
- Non. »

Elle fixait alors son interlocuteur qui la toisait d’un regard mauvais et partait. La chatonne n’avait pas réellement d’amis, très peu de gens l’aimait, ils la jugeaient bizarre. Elle était toujours à contempler le ciel et certains disaient même qu’elle attendait que le Clan des Etoiles lui saute dessus. En ce qui concerne ce clan, elle n’y avait jamais réellement cru, elle ne supportait pas l’idée que quelqu’un décide pour elle de son avenir. Elle voulait être la reine de son destin.

L’apprentissage, la chose la plus ennuyeuse à son avis. On lui avait dit qu’elle serait très bien en guérisseuse, et le côté renfermé du rang et de l’obligation au célibat l’arrangeait bien. Depuis longtemps, elle avait nourri cette haine envers les autres. Les femelles, elle les trouvaient trop niaises avec leurs envies d’être la meilleure guerrière ou la meilleure reine pour leurs futurs petits, et les mâles, elle les jugeait trop macho, trop superficiels, trop stupides, avec la musculature d’un Bipède qui aurait trop donné sur la musculation. Bientôt, l’image d’elle-même avec une force musculaire énorme et une condition physique à faire peur un blaireau l’effrayait. Elle ne s’aimait pas, ne voulait plus se voir, s’insupportait. Elle décida d’être prise en charge par la guérisseuse du Clan. Bientôt, Nuage de la Rhapsodie devint Rhapsodie Chimérique. Elle remballait les gens tellement le monde l’insupportait. Voir la mort tout le temps agissait sur son moral, au début, ça la rendait folle, à la force, elle prenait ça comme une évidence de la vie. Tout le monde vit, tout le monde meurt, c’était le cycle de la vie, les vieux donnaient leur place aux jeunes, c’était malheureux, mais c’était la vie. Mais malgré tout, bientôt, elle tomba amoureuse d’un mâle, un guerrier du clan du Vent. Etant guérisseuse, elle ne pouvait rien envisager avec lui, et c’était dans un élan de fatalité qu’elle se demandait pourquoi le Clan des Etoiles avait fait cette loi stupide sur le célibat des guérisseurs. Malgré tout, ils s’aimèrent pendant quelques lunes, jusqu’à qu’elle se fasse abandonner lâchement par l’autre. De ce rejet naquit une haine envers les mâles, elle les trouvait vaniteux. Elle était devenue si haineuse du monde qu’elle se referma sur elle-même, et s’inventa un mur contre les autres. Elle se fichait des ordures qui pouvait lui arriver dans la tête, elle se fichait du monde et son cercle d’amis était très réduit. Chaque épreuve de la vie, positive ou négative, avait un impact sur son existence, et elle venait d’en payer les frais.